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histoire familiale - Page 2

  • Cette main qui a pris la mienne, Maggie O'Farrell

    irlande, londres, soho, secret, histoire familiale, mort, journalisme, maternité, bébé

    Ce roman est à classer dans la catégorie des livres qu'on repose les yeux dans le vague, stupéfait aussi bien par l'histoire qu'ils nous racontent que par le talent de l'auteur à le faire. Un pavé qu'on se hâte de retrouver.

    Deux destins nous sont contés, en parallèle, mais sans point -apparent- de convergence.

    Celui de Lexie, qui au gré d'une rencontre va partir à l'assaut de la capitale anglaise et découvrir l'univers du journalisme dans les années 60. Elle va apprendre sur le tas le métier de critique artistique dans le journal Elsewhere, en même temps que la vie d'une femme libérée, ayant quitté la campagne asphyxiante pour les possibilités d'une ville bouillonnante, d'un Soho excitant.

    Celui d'Elina, jeune maman londonienne d'origine finlandaise, qui essaie de se remettre tant bien que mal d'une césarienne traumatisante, de nos jours. La jeune femme découvre avec stupeur la difficulté de la vie juste après une naissance, période pendant laquelle les douleurs physiques liées aux cicatrices, à l'allaitement, le disputent au manque de sommeil, à la reconstruction des relations au sein du couple pour venir s'éclater sur l'évidence d'un attachement viscéral à son enfant.

    Bien sûr, dès le début du roman, on pressent qu'un lien doit nécessairement exister entre les deux femmes, les deux époques, sans percevoir le moins du monde de que ordre il peut bien être.

    Ce roman est prenant comme peuvent se révéler les grandes sagas familiales, presque obsédant dans la recherche de la logique narrative qui va finir par nous sauter au visage, violemment, à quelques pages de la fin. Ces pages où on va enfin découvrir le lien secret entre les personnages.

    Cette main qui a pris la mienne, Maggie O'Farrell (Irlande / Grande-Bretagne). 10 / 18.  403 pages. 8, 40 €

    Si vous avez aimé ce roman, vous aimerez peut-être : La tour d'arsenic, Anne B. Radge Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan.

    Catégories : Littérature Britannique 0 commentaire
  • La tour d'arsenic, Anne B. Radge

    514FVHQ4B2L._SL500_AA300_.jpgPrenez une vieille femme qui vient de mourir. Imaginez maintenant ses enfants, hilares et soulagés, s'empressant de préparer un feu de joie avec les biens de la défunte. Combien aura-t-il fallu d'incompréhensions et de rancoeurs mal digérées pour en arriver là ? C'est ce que va essayer de comprendre la petite fille, elle-même devenue mère. Il lui faudra disséquer l'histoire familiale pour obtenir des amorces d'explications, mais comme un oignon dont on enlève sans relâche couche après couche, une découverte peut en cacher une autre, toujours. On remontera ici jusqu'au prémices du XXème siècle, car il faut sans aucun doute plusieurs générations pour porter un fardeau.

    Anne B. Radge raconte bien les histoires : elle campe un décor, et puis, tout à coup, on se rend compte que c'est le décor qui est devenu l'histoire. Et c'est plutôt plaisant de se faire abuser de la sorte.

    La tour d'arsenic, Anne B. Radge (Norvège). 10 /18. 499 pages.

    9, 10 €.

    Catégories : Littérature Scandinave 2 commentaires
  • Cent ans, Herbjorg Wassmo

    41Eb00Ceo4L._SL500_AA300_.jpgSara Susanne, Elida, Hjordis. Trois femmes plus une : la narratrice. Un pays : la Norvège, terre hostile et difficile, surtout au XIXème siècle. 

    La tâche est rude, le pain quotidien ne se gagne qu'au prix de sacrifices. Mais les liens sont là pourtant, fragiles et ténus, entre les personnages. Et puis il y a ces messages que la narratrice nous envoie. Il y est question de l'histoire de sa famille, mais surtout d'une honte, qui apparaît en filigrane. Un boulet qui traîne au fil des pages, nimbé d'une délicatesse inouïe.

    Cent ans, Herbjorg Wassmo (Norvège). 10/18. 600 pages. 9, 60 €

    Catégories : Littérature Scandinave 3 commentaires